"Ces locaux sont plus modernes, plus adaptés aussi aux projets pédagogiques que l'on mène", explique Pascale Bouysset, directrice des lieux. Ici en effet, pas de salles de classe comme on en voit dans les lycées. Les espaces sont grands, équipés en informatique et plus modulables pour les travaux en groupe.
Se remettre sur la bonne voie
L'école de la deuxième chance accueille tous les jeunes de 18 à 25 ans, sans critère d'entrée, si ce n'est leur motivation. Le plus souvent, les élèves n'ont pas de diplôme ni de formation complète. Certains ne parlent pas le français, d'autres ont décroché en classe pour différentes raisons. Accompagnés par des référents, ils participent à des ateliers divers et des remises à niveau.
Atelier jardinage, couture, impression 3D, réparation de vélos... "Les jeunes apprennent en faisant", indique la directrice.
"C'est assez intensif, ils sont ici pour six mois entre 30 et 35 heures par semaine. Ils sont 40% du temps en entreprise", poursuit Jean-Roger Regnier, président de l'école de la deuxième chance à Lyon et dans le Rhône. "Dans l'année qui suit la sortie d'école, deux jeunes sur trois ont un emploi, sont en alternance ou en formation qualifiante."
"J'ai galéré à trouver une formation dans la petite enfance", explique Émilie, 18 ans. "J'ai eu la chance d'arriver ici, de pouvoir faire des stages avant de m'inscrire en CAP."
Plus globalement, le réseau E2C, qui existe dans toute la France, se donne pour mission de mieux insérer les jeunes dans tous les domaines de la vie. "C'est aussi lever des freins en matière de santé, d'accès au logement, ou encore sur l'apprentissage du français", ajoute le directeur départemental. L'école bénéficie à la fois du soutien financier de la Ville de Lyon, de la Métropole, de la Région, mais aussi de l'État, ainsi que de son réseau de partenaires.