Une part variable de plus en plus importante dans les salaires
Selon la CGT, l'équipementier auvergnat va reverser 44 % de ses bénéfices aux actionnaires, soit plus de 800 millions d'euros.
"Encore une fois, le résultat est exceptionnel cette année. Malgré la crise et malgré la situation sanitaire. Michelin en donne une grande partie à ses actionnaires et oublie ses salariés", dénonce Jean-Paul Cognet, le secrétaire de la CGT Michelin à Clermont-Ferrand.
Les salariés ont reçu un bonus, qui comprend la prime d'intéressement et une prime exceptionnelle. Son montant ? 4.000 euros minimum. Mais pour le syndicat le compte n'y est pas, car dans le même temps, la pression sur les salaires est de plus en plus forte, avec des augmentations qui n'ont pas dépassé 2 %.
"Le salaire devient aléatoire. On n'a pas forcément un salaire à la même hauteur tous les mois. Il y a plein de critères qui doivent être atteints pour avoir son salaire complet. Certaines catégories de techniciens étaient déjà rémunérées de cette manière et maintenant ce principe arrive chez les ouvriers. Si la machine tombe en panne, si le salarié est malade ou si son pneu doit être réparé, il perd du salaire. Et ça, nous ne l'acceptons pas", ajoute Jean-Paul Cognet.
La CGT appelle les salariés des sites français de Michelin à se mettre en grève ce vendredi 13 mai et va adresser une lettre à la direction pour lui demander de rouvrir les négociations sur les salaires.