Expulsées de la Bourse du Travail à Saint-Étienne, puis de Tréfilerie, des familles, pour la plupart d'origines africaines, avaient trouvé refuge dans ce bâtiment désaffecté, en avril dernier.
Une réunion à venir pour préparer le départ
Mais avec l'hiver qui se profile, ce dispositif de fortune n'est plus viable. C'était une solution de toute façon provisoire proposée par la maire de la commune. La décision d'évacuer le site a été prise à l'unanimité.
"Il n'est pas envisageable de passer un hiver dans ces conditions, assure Ramona Gonzalez-Grail, le maire de la Talaudière. Ces conditions sont si difficiles que les migrants n'en peuvent plus, il y a des tensions".
"On va avoir une réunion sur le site pour préparer le départ, ajoute-t-elle. Une consigne est donnée : quand des personnes partent, on n'accepte pas d'autres personnes, chose qui est très difficile..."
Reste à savoir où ces migrants seront désormais hébergés. "Notre préoccupation immédiate est bien évidemment à l'égard des personnes qu'on considère les plus vulnérables : les personnes malades, les femmes qui sont sur le point d'accoucher ou les très jeunes enfants, précise Evence Richard, préfet de la Loire.
Avant d'ajouter : "Par rapport au public qui avait intégré la piscine de la Talaudière et les populations qui y sont aujourd'hui, ce ne sont plus du tout les mêmes. Au début, on avait plutôt des familles. Là, on a plutôt des personnes isolées".
À noter que les demandeurs d'asile devraient être relogés après leur évacuation. En revanche, ceux déjà déboutés devront quitter le territoire.
