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L'ASSOCIATION LA PAROLE LIBÉRÉE SNOBÉE PAR LE GOUVERNEMENT

Vendredi 14 Juin - 06:30

Actualité


François Devaux, cofondateur de La Parole libérée, l'association à l'origine des révélations - © Radio Scoop Hugo Francès
Alors qu'elle vient de réussir son financement participatif, l'association de victimes d'abus sexuels dans l'Eglise La Parole Libérée est zappée par le gouvernement.


"C'est très surprenant". François Devaux est amer. Alors que l'association qu'il préside a bouclé son financement participatif au-delà de ses espérances, plus de 36.000 euros récoltés sur les 35.000 souhaités, il reste "dans l'incompréhension" face à la position du gouvernement.

Un recensement national des victimes de pédophilie


Pour mémoire, la Parole Libérée a lancé ce financement participatif avec pour objectif de créer un fichier national de recensement des victimes de la pédophilie. Dans l'idée d'utiliser ses chiffres pour "mieux traiter ce fléau". "Les 35.000 euros doivent nous servir à embaucher un premier salarié qui sera chargé d'aller lever les fonds pour ce projet", explique François Devaux.

Coût de fonctionnement du projet à l'année ? 1,3 millions d'euros, même si François Devaux concède que le montant "est actuellement entrain d'être revu". Pour ce financement, l'association compte "beaucoup" sur l'aide de l'État et du gouvernement en place. Mais voilà, le ministère de l'Education a refusé de recevoir l'association. Les ministères de la Santé et de la Justice n'ont eux pas donné suite.

"Un amateurisme assez inacceptable"


Face à ce refus et ses non-réponses, François Devaux "essaye de comprendre" mais n'y "arrive pas". "S'il y a bien un sujet électoraliste et apolitique c'est bien celui-ci. Alors effectivement, l'agression sexuelle rejoint un peu les idées traditionalistes, et on a tous en mémoire le mariage pour tous avec les manifestations. Donc il y a certainement une crainte à ce niveau-là. Mais de là à ne pas vouloir nous rencontrer, c'est très surprenant", s'étonne-t-il.

Il dénonce des "gens payés par le contribuable pour garantir une société sécur', et la protection des enfants est certainement une des missions prioritaires. Il déplore qu'il n'y ait "aucune politique de sensibilisation, de prévention, d'éducation. Et surtout, il n'y a aucun élément concret pour appréhender cette problématique. On est face à un amateurisme du gouvernement qui est assez inacceptable".