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HAUTE-LOIRE / PUY-DE-DÔME : DIVORCÉE, ELLE DOIT SE SÉPARER DE SES DEUX ENFANTS

Mardi 27 Juin - 10:32

Actualité


Une mère tient la main de son enfant. - © Pixabay / CC 2.0
Cette maman de Langeac, en Haute-Loire, vit chaque jour avec la peur de voir débarquer les gendarmes chez elle.


Le cri du cœur d'une maman à qui la justice ordonne de se séparer de ces 2 enfants ! Aude habite Langeac. Marié à un Américain, elle a eu des jumeaux âgés d'un peu plus de deux ans aujourd'hui.

Mais voilà, son histoire d'amour a mal tourné après que la famille a déménagé en Irlande, pays où le papa venait de trouver un travail.

L'an dernier, l'Altiligérienne, de retour en France, demande le divorce. Son mari porte plainte contre elle pour enlèvements d'enfants.

"Sans mes enfants, je ne suis plus rien"


Après avoir gagné en première instance à Clermont-Ferrand, elle a perdu en appel devant la cours de Riom. La justice ordonne donc à la jeune femme de "rendre" ses jumeaux au père, et donc de les envoyer en Irlande. Depuis deux mois, elle vit avec la peur de voir débarquer les gendarmes. Elle a d'ailleurs accepté de témoigner sur Radio SCOOP.

"Je suis Française, mes enfants sont nés en Auvergne, confie-t-elle. C'est moi qui ai été là pour eux depuis le début, c'est toujours moi qui me suis levé les nuits, qui les ai consolés, bercés,..."

"Je n'ai jamais dit que je voulais couper les enfants de leur père, je comprends bien que cela reste leur père malgré tout, ajoute-t-elle. Mais c'est moi qui suis leur repère, donc comment peut-on faire vivre cela à des enfants ? Ils doivent retourner en Irlande dans un pays qu'ils ne connaissent pas du tout, ou à peine. Je ne veux pas me mettre hors-la-loi, je ne suis pas quelqu'un comme ça. Mais sans mes enfants, je ne suis plus rien. Enlever des enfants à une maman, c'est un cauchemar..."

De l'autre côté, le père américain des jumeaux, désespère que la décision de justice ne soit pas appliquée. Maître Sabine Blanc Barbier représente le père de famille.

"Les règles internationales doivent s'appliquer, c'est-à-dire qu'il faut que mon client récupère "matériellement" ses deux enfants. Donc il va venir en France, il en a informé les autorités, en espérant que cela soit possible. Dans ce dossier, les grands perdants seront les enfants parce qu'ils sont isolés de leur père alors qu'ils avaient une relation. J'ai d'ailleurs envoyé des photos et des vidéos à la cour".

Aude s'est pourvue en cassation, mais ça ne suspend pas la décision rendue par la justice en appel. Aux yeux de la loi, elle doit ramener ses enfants en Irlande.