Les parents ont mené un long combat judiciaire pendant 10 ans, pour comprendre les circonstances du drame. Finalement, deux sages-femmes et l'hôpital de Givors ont été renvoyés devant la 13e chambre correctionnelle à Lyon, pour homicide involontaire.
Deux rapports d'expertise reprochent aux soignantes d'avoir tardé à appeler l'obstétricien de garde, malgré la baisse du rythme cardiaque du fœtus, dans le cadre d'une grossesse à risque. Puis, quand l'urgence vitale s'est déclarée, l'hôpital aurait mis trop de temps à organiser la césarienne d'urgence.
De son côté, en contestant les expertises, la défense affirme que les négligences présumées n'ont pas de lien direct avec le décès du bébé, et que l'hôpital avait une organisation conforme aux normes.
Dans cette maternité qui enregistre 500 naissances par an, un médecin de garde est désormais toujours présent pour l'urgence, alors qu'il était simplement d'astreinte chez lui, à l'époque du drame.
Le jugement a été mis en délibéré jusqu'au 26 février.