Emmanuel Macron s'est exprimé à trois jours des manifestations de grogne sociale sur le pouvoir d'achat et quelques heures après les mesures déclinées dans la matinée par le Premier ministre Edouard Philippe pour tenter d'apaiser cette colère.
"Les trois-quarts de la hausse du carburant, ce sont les cours mondiaux. Les taxes du gouvernement sont légitimes, je les assume complètement", a souligné Emmanuel Macron, depuis un hangar du Charles de Gaulle, assis à côté d'avions de chasse Rafale. "Je voudrais qu'on sorte d'une forme de poujadisme contemporain", a-t-il martelé.
Mea Culpa
Le président de la République a également admis ne pas avoir "réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants", ajoutant que le pouvoir ne leur a "sans doute" pas assez apporté de "considération".
Concernant les manifestations prévues samedi, M. Macron a dit qu'il fallait les "respecter". Mais il a mis en garde contre "beaucoup de gens, beaucoup de partis politiques qui veulent récupérer ce mouvement".
En citant notamment La France insoumise et "une partie des socialistes", il a dénoncé ceux "qui sont en train de s'opposer à des choses qu'ils avaient (autrefois) eux-même voté". "Bonjour tristesse et salut la cohérence", a-t-il ironisé.
"Quand vous avez ensemble des gens qui veulent plus d'emplois publics et des gens qui veulent moins d'impôts", en visant cette fois-ci les responsables de droite. "Je dis juste aux Français, on est en train de vous mentir et vous manipuler", a-t-il ajouté.
Avec AFP