Sur place, tout est organisé comme dans un petit campement : des tentes pour se reposer, des poêles à bois fabriqués à partir de tonneaux pour se réchauffer et deux cabanes construites à partir de palettes et de tôle où sont aménagés une cuisine et un dortoir.
Prêts à rester "le temps qu'il faudra"
Pacifiques mais très motivés, ils sont une grosse vingtaine à former le noyau dur du rond-point. Ils sont artisans, fonctionnaires, patrons, chômeurs et ont entre 25 et 75 ans. "Il y a trois semaines on ne se connaissait pas et aujourd'hui, malgré nos différences, on s'entraide tous pour la même chose. C'est magnifique", lance Jérémy, éducateur spécialisé.
Malgré les annonces d'Emmanuel Macron, les gilets jaunes caladois ne sont pas convaincus et comptent bien rester sur leur nouveau QG. "S'il faut rester jusqu'à l'été, on restera jusqu'à l'été. On restera le temps qu'il faudra pour avoir un monde meilleur et plus juste", somme Céline, aide-soignante et qui est surnommée "Maman" sur le rond-point. Et ils ont même déjà prévu de venir trinquer, mais sans alcool, le soir du 31 décembre sur le rond-point avec ceux qui seront de "permanence".