Le suspect, un homme de 57 ans qui a tué trois personnes et blessé quatre autres avec un fusil à pompe, avant de retourner l'arme contre lui, est un ancien technicien de l'armée de l'Air et non "un tireur d'élite", a déclaré lundi le parquet de Cusset lors d'une conférence de presse.
L'homme détenait plusieurs armes à feu de type fusil ou carabine, dont le fusil à pompe avec lequel il s'est suicidé après avoir tiré sur des participants d'une fête d'anniversaire organisée pour les 20 ans d'un de ses voisins.
Il a tué le jeune de 20 ans, son père et son parrain, et blessé quatre autres personnes toujours hospitalisées lundi sans que leurs jours ne soient en danger.
"Sauvage, isolé et asocial"
"Quatorze douilles de cartouches contenant pour la plupart de la chevrotine ont été retrouvées sur les différents lieux de la fusillade", a détaillé le procureur de la République de Cusset, Eric Neveu.
Le tireur, "reconverti dans la serrurerie, décrit comme sauvage, isolé et asocial" par le voisinage, "n'avait fait l'objet d'aucune plainte et n'était pas connu des services de police, de justice et de renseignement", a encore fait savoir le procureur.
D'après les premiers témoignages, quatre jeunes, dont celui qui fêtait son anniversaire, s'étaient rendus devant le domicile du quinquagénaire, expliquant à leurs familles vouloir "aider une femme paraissant en danger" à l'intérieur de la maison. Ils avaient été suivis par deux pères de famille.
Vidéoprotection et armes à feu
L'ancien militaire est alors sorti et a tiré à de multiples reprises.
La perquisition de son domicile "a permis d'y découvrir un important système de vidéoprotection, ainsi que plusieurs armes à feu". "Le téléviseur du salon était découvert allumé, projetant le jeu vidéo de tir sur la guerre Call of Duty avec un volume sonore très élevé", selon le procureur.
L'autopsie réalisée lundi a confirmé qu'il s'est lui-même donné la mort, ajoutant que le système vidéo de sa maison était "en cours d'exploitation pour mieux cerner les circonstances du drame", a indiqué M. Neveu.