Je tweete donc je suis
Pour Jean-Michel Rampon, les candidats utilisent les réseaux sociaux pour différentes raisons. La première est stratégique, il s'agit de "toucher les plus jeunes qui sont aussi ceux qui désertent le plus les isoloirs", mais aussi d'"accroître sa visibilité et diversifier sa parole politique."
Le 11 février dernier, David Kimelfeld, candidat à la présidence de la Métropole de Lyon a partagé sur Twitter un clip humoristique sous forme de tuto pour apprendre à prononcer son nom de famille correctement.
Les réseaux sociaux sont aussi utilisés pour faire des annonces. Emmanuelle Haziza, candidate aux élections municipales à Villeurbanne, a par exemple annoncé le 15 janvier, son départ du parti Les Républicains dans un post sur Facebook.
Twitter et Facebook, sont régulièrement utilisés pour des prises de positions diverses, qui n'ont pas forcément de lien avec la campagne électorale mais qui permettent aux candidats, et plus généralement aux élus "de rester à la page", souligne Jean-Michel Rampon.
Exemple en octobre dernier avec des messages pour dénoncer des agressions homophobes survenues à Lyon.
Plus généralement, les candidats passent désormais par les réseaux sociaux pour annoncer leur passage dans les médias, mettre en avant des axes de leur programme ou encore, se montrer... en train de faire campagne.
D'autres candidats misent sur la vidéo. Candidat LREM à la mairie de Lyon, Yann Cucherat a par exemple lancé sa chaîne YouTube.
François-Noël Buffet, candidat LR aux métropolitaines, a lui opté pour des vidéos postées sur Twitter à l'issu de ses conférences de presse et autres déplacements.
Le tract n'est pas mort
Est-ce la fin des tracts distribués sur le marché ? Des affiches placardées devant les mairies ? "Les réseaux sociaux sont un plus, mais les bonnes vieilles pratiques demeurent", tempère Jean-Michel Rampon. "Déjà, parce que tout le monde n'est pas présent sur les réseaux sociaux, mais aussi parce qu'il existe une multitude d'autres sources d'influence : la famille, les études, le travail."
Reste à savoir si la stratégie 2.0 des candidats aura ou non un impact sur les résultats aux élections, un phénomène encore trop récent pour être mesuré dans le détail.