"Cette sanction patrimoniale n'a pas vocation à se limiter à la lutte contre la délinquance économique et financière ou la criminalité organisée", a déclaré le ministre. "Elle doit devenir également un instrument de lutte contre la délinquance du quotidien afin de faire en sorte que le crime ne paie plus, que le délit ne paie plus. Autrement dit, nous allons taper au portefeuille les criminels."
Des objets de luxe au VTT
Voitures de luxe, vins prestigieux, montres de maîtres-horlogers... Les 310 lots d'objets saisis ou confisqués dans le cadre de procédures pénales, seront vendus aux enchères ce vendredi à Bercy.
Une vente qui se déroulera à l'occasion du 10e anniversaire de l'Agence de gestion et recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) placée sous la tutelle du ministère de la Justice.
Les lots exposés sont notamment issus de confiscations liées au blanchiment d'argent ou au trafic de drogue, selon la Direction nationale des interventions domaniales (DNID), coorganisatrice de la vente.
On trouvera par exemple un véhicule Lamborghini, dont la mise à prix sera de 150.000 euros, mais aussi des lingots d'or, des montres de luxe et même... un Thermomix ! À noter que le bien le moins cher mis en vente est un vélo (30 euros). La liste des objets est disponible sur le site encheres-domaine.gouv.fr.
Où va l'argent ?
La somme réunie par la vente de ces objets sera versée "au budget de l'État ou encore à des fonds de concours, par exemple de lutte contre l'addiction aux stupéfiants ou de lutte contre le proxénétisme", a expliqué le directeur général de l'Agrasc, Nicolas Bessone.
L'Agrasc a ouvert en mars dernier des antennes à Marseille et à Lyon, qui ont permis de verser au budget de l'État 28 millions d'euros. "Au regard de ces résultats", elle disposera au printemps prochain de deux nouvelles antennes à Lille et Rennes, a annoncé le garde des Sceaux.