Fin août déjà, l'EFS avait lancé un appel à l'aide mais, malgré ça, les dons ne remontent pas ces dernières semaines.
80 % des dons se font par des collectes mobiles, annulées avec la crise
L'épidémie de coronavirus désorganise fortement la collecte de sang. En temps normal, 80 % des dons se font via des collectes mobiles, en entreprise et dans les écoles ou campus universitaires. Or, depuis mars, les entreprises et universités sont quasiment vides en raison des impacts du Covid-19 (télétravail, cours à distance, protocoles sanitaires...).
"Nous sommes en contact permanent avec les entreprises et les universités, précise Pascal Le Moal, responsable des prélèvements dans le Puy-de-Dôme, donc on arrive à sauver quelques collectes. Mais au final on a quand même moins de monde qui se présente".
L'Etablissement Français du Sang indique qu'au 25 septembre, le stock de poches de globules rouges s'élevait à 82 000, niveau jamais atteint 10 ans. Dans l'idéal, il en faudrait 100 000. Il est donc nécessaire d'accroître le niveau de stock afin de continuer à répondre aux besoins de tous les patients.
"Si les donneurs ne se mobilisent pas, et que l'on n'arrive pas à faire remonter largement nos réserves, on pourra être amené à éventuellement reporter certaines transfusions selon le degré d'urgence" prévient Pascal Le Moal.
10 000 dons de sang quotidiens sont nécessaires dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
L'EFS appelle les donneurs à se rendre dans 120 maisons du don de l'Établissement français du sang sur tout le territoire et dans les nombreuses collectes mobiles organisées dans les communes.
