Ce rapatriement se fera "en milieu de semaine" et sera effectué sous la supervision d'une "équipe médicale dédiée". Les personnes rapatriées devront en outre "demeurer dans un lieu d'accueil pendant 14 jours", période d'incubation estimée, a précisé la ministre.
Recensement en cours
Elle a estimé que le nombre de personnes concernées pourrait "aller de quelques dizaines à quelques centaines" et précisé que les autorités consulaires sur place étaient "en train de recenser" les Français souhaitant rentrer, certains pouvant hésiter en raison de la période de quarantaine destinée à éviter "toute propagation du virus sur le territoire" national.
Alors que l'identification de trois cas de cette pneumonie virale sur des voyageurs récemment rentrés de Chine a fait craindre une possible propagation du virus en France, Mme Buzyn a précisé qu'aucun nouveau cas n'avait été confirmé mais que six cas suspects attendaient toujours les résultats de tests.
La "stratégie est d'éviter une propagation", a poursuivi la ministre en réitérant les consignes et en expliquant qu'il était par contre "totalement inutile d'acheter des masques", alors que certaines pharmacies ont enregistrée une ruée ces derniers jours.
Le groupe automobile français PSA avait déjà annoncé samedi son intention de rapatrier ses expatriés et leurs familles vivant dans la région de Wuhan.
Suspension des voyages vers la Chine
Dimanche soir, le syndicat des tour-opérateurs français (Seto) a recommandé la suspension des voyages organisés vers la Chine jusqu'au 21 février - au lendemain d'une décision de Pékin de suspendre les voyages organisés en Chine et depuis la Chine.
Wuhan et sa région sont placées de facto en quarantaine depuis jeudi afin de prévenir une nouvelle propagation de la maladie. Au total, 56 millions de personnes sont coupées du monde.
Le bilan en Chine s'élevait dimanche à près de 2.700 cas de contamination, dont 80 mortels.