À l'origine de ce camp : des familles d'Europe de l'Est. Déboutées de leurs demandes par l'administration française, elles sont revenues à Clermont-Ferrand après avoir été logées dans un camping pendant l'été, pour que les enfants puissent reprendre l'école.
"J'aime pas vivre dans les tentes, on a pas de douche ici", confie une jeune albanaise de 10 ans, qui a fait sa rentrée en 6e tout en vivant sur la place du 1er mai. Elle vit avec ses trois frères et ses parents dans une tente pour quatre personnes.
Ce mercredi matin, des membres de la préfecture sont passés recenser les migrants sur le campement, afin de pouvoir étudier des solutions de logements provisoires. Excepté pour les personnes déjà déboutées de leur demande d'asile, qui ne seront pas concernées par ces propositions de logement, personnes vulnérables mis à part.
Mais de nombreuses familles étaient absentes à ce moment-là, occupées à amener les enfants à l'école...
Du côté de la préfecture, on souligne que les gros événements qui ont eu ou vont avoir lieu à Clermont saturent les places d'hôtel, rendant la disponibilité d'hébergements difficile. Actuellement, 850 personnes sont dans des hébergements d'urgence. 2010 personnes, toutes situations confondues, étaient hébergées par les service de l'Etat au début du mois d'août.
Une forte mobilisation citoyenne
Si de nombreuses associations se sont mobilisées pour aider ces personnes, elles ont pu bénéficier du soutien des clermontois. "La Coopérative de Mai nous ouvert ses douches, pour les enfants notamment", raconte Fanny, bénévole à la Cimade et qui coordonne le campement depuis sa création.
"Certaines pharmacies aussi nous donnent du matériel, il y a des boulangeries qui ont accepté de nous donner quelques invendus et des producteurs sur les marchés qui nous donnent les cagettes de légumes qu'ils n'ont pas réussi à vendre sur la journée", continue Fanny, touchée de cette solidarité.
Mais la vie reste précaire sur le campement. Une page Facebook, Clermont Fait Monde, a été créée pour relayer les besoins matériels du camp : tentes, duvets, couettes, bâche, parapluie...
Les bénévoles recherchent également des personnes qui peuvent cuisiner des plats chauds en grande quantité chez elle pour ensuite les amener place du 1er mai. Mais ils recherchent aussi des gens prêts à donner de leur temps, pour parler avec les familles, les rassurer, ou tout simplement aider les enfants à faire leurs devoirs.
