Un travail de fourmi qui a consisté à repérer les noms des metteurs et metteuses en scène, des auteurs ou autrices des textes joués et ceux des acteurs et actrices sur scène. Ces données permettant ensuite d'établir des pourcentages.
"Malheureusement, on constate que les femmes représentent 20 à 30 % des metteuses en scènes programmées, 10 à 20 % des auteures des textes mis en scène et 35 à 45 % des personnes sur scène", explique Maïté Cusset qui a réalisé ce rapport.
"On remarque que sur les grosses scènes, les centres dramatiques nationaux et régionaux par exemple, on a moins de femmes que sur les petites scènes, comme les scènes municipales, note encore Maïté Cusset, visiblement les femmes ne sont pas programmées sur les plus grosses scènes, là où il y a le plus d'argent public".
Le rapport montre ainsi qu'une parité presque parfaite existe sur les scènes émergentes. Alors pourquoi les femmes disparaissent-elle ensuite du tableau ?
Etablir le dialogue
Avec ce rapport, l'association ne veut pas "pointer du doigts les mauvais élèves", mais au contraire, elle souhaite engager le dialogue avec les structures pour "tenter de comprendre ce qui provoque ce déséquilibre".
Ses représentantes ont également rencontré les élus de la métropole de Lyon et la mairie de Villeurbanne pour les sensibiliser à cette problématique. L'association défend d'ailleurs l'éga conditionnalité des subventions publiques. "On ne parle pas de malus mais au contraire d'un bonus, un coup de pouce pour les les théâtres plus vertueux qui travaillent à respecter la parité", conclut Maïté Cusset.