"Juste avant Noël, on avait pris le temps de contacter les écoles. On s'est rendus compte que, sur le petit échantillon qu'on avait, un très grand nombre d'écoles n'apparaissaient pas dans les documents que nous transmettaient l'inspection académique", confie Nicolas Jambon, du syndicat SNES-FSU de l'Ain. "Non pas que l'inspection académique nous les cache, mais apparemment ces chiffres ne remontent pas".
Il vient donc de lancer une enquête sur le nombre de cas de Covid-19 dans les écoles de l'Ain depuis le 4 janvier. Il pourra comparer ensuite avec les chiffres fournis par l'inspection académique.
Absence de traçage
Ce qui inquiète notamment Nicolas Jambon, c'est la question du traçage, qui, selon lui, ne se fait plus dans les établissements. "Quand il y a un cas positif avéré on n'essaie même pas de faire une liste d'élèves, cas contact de ces élèves".
Le syndicat demande des moyens supplémentaires pour appliquer au mieux le protocole renforcé demandé par le ministre de l'Éducation nationale. Ils réclament notamment plus de surveillants.
"Si on se rend compte, par exemple, que le variant anglais apparait dans des établissements et qu'on est réellement obligés de faire une liste de cas contact, à force de ne pas le faire, on pense qu'on ne sera pas en mesure de le faire", avoue le syndicaliste.
Les données qui leur sont communiquées par l'inspection d'académie de l'Ain semblent, en revanche, refléter la réalité pour les collèges et lycées.
