"On est sur le bas du spectre de la délinquance"
Au bout de quatre mois, un premier bilan est dressé. Au total, 30 personnes ont été convoquées dont quatre mineurs et 23 rappels aux obligations légales et citoyennes ont été prononcées. Le taux de présence s'élève à 71%.
Au-delà de l'amende et de l'indemnisation des victimes éventuelles, cette convocation permet un meilleur suivi du mis en cause et surtout, un temps crucial pour expliquer. "On est sur le bas du spectre de la délinquance, donc beaucoup de pédagogie, de sensibilisation", explique Nicolas Jacquet, le procureur de Lyon.
"Il y a aujourd'hui une très grande attente des citoyens sur la tranquillité publique. Bien sûr, je suis mobilisé sur les problématiques de trafic de drogue, de rodéos, de mortiers, c'est le cœur de mon action. Mais il y a aussi ce qui touche finalement au quotidien, au bien vivre, qui nécessite notre attention", poursuit le procureur.
D'autres villes intéressées
"On est convaincu que cela pourra empêcher la récidive. Les habitants sont aussi au courant que nous sommes sur le terrain, c'est important vis-à-vis de la défiance qui peut y avoir envers les institutions et d'un sentiment de laisser aller", assure de son côté la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy. "Bien sûr, il faudra refaire une évaluation au bout d'un an, pour voir quels sont les résultats."
L'élue PS le dit, son téléphone sonne régulièrement avec au bout du fil d'autres maires désireux de savoir comment fonctionne le dispositif mis en place. Plusieurs communes de la Métropole de Lyon seraient d'ailleurs intéressées pour suivre l'exemple vaudais. Les bilans seront régulièrement transmis au gouvernement.
Des élargissements du dispositif sont déjà prévues, notamment en lien avec Keolis. L'idée serait de pouvoir convoquer des auteurs d'outrages sexistes commis à bord des bus.