"Ce nom est celui de quelqu'un qui n'a jamais renoncé à ses convictions"
L'hommage a commencé par une prise de parole du maire de Tassin-La-Demi-Lune. "Nous n'avons pas le droit de nous habituer, ni à l'horreur, ni à la barbarie", a insisté Pascal Charmot. L'élu a promis d'être aux côté des enseignants, regrettant que des efforts devaient encore être fournis "pour lutter contre la haine sur les réseaux sociaux, sur laquelle nous n'avons que trop peu de contrôle."
"J'atteste qu'il n'y a d'être humain que celui dont le cœur tremble d'amour pour tous ses frères en humanité" : un poème d'Abdellatif Laâbi a ensuite été lu par une enseignante avant d'observer une minute de silence.
Liberté d'expression
La future école Samuel Paty verra le jour dans quelques années. "Je trouve que c'est important d'avoir cet hommage dans la durée, ce nom est celui de quelqu'un qui n'a jamais renoncé à ses convictions", sourit Mélanie, professeur des écoles à Ecully.
"Cet homme enseignait à nos enfants la liberté d'expression, il n'est jamais rentré chez lui... Ce n'est pas acceptable dans un pays de liberté", ajoute Mathilde, mère de famille, les larmes aux yeux.
Comment expliquer cette tragédie aux enfants ? "Je ne veux pas leur cacher ce qui est arrivé", ajoute Cécile, elle aussi parent d'élève. "J'ai demandé à ma fille qui est en CE2 ce que représentait l'école pour elle, elle m'a répondu : apprendre la même chose en étant tous différents."