Prise de médicaments, arrêt des traitements : éviter toute automédication
Certains médicaments, même ceux en libre-service, peuvent comporter des risques pour l'enfant à naître. Une automédication peut être dangereuse pour le bébé : il existe encore des malformations à cause de certains médicaments pris pendant la grossesse.
"À partir du moment où les femmes enceintes doivent prendre un médicament, il faut absolument se renseigner pour savoir s'il est utilisable pendant la grossesse que ce soit auprès d'un pharmacien, d'une sage-femme ou du médecin traitant. Il ne faut jamais prendre un médicament sans avoir demandé un avis et être sûr qu'il est complètement inoffensif ", explique Nadège Billet-Delauney, sage-femme à Lyon.
Le conseil est aussi valable pour les traitements en cours. Avant de l'arrêter et de changer les doses prescrites, il faut se renseigner pour éviter de perdre les bénéfices du traitement ou de voir réapparaitre des symptômes susceptibles de mettre en danger la santé de la femme enceinte comme celle du bébé.
Un exemple type : l'ibuprofène
"Il y'a un médicament récurrent, c'est l'ibuprofène. Les femmes s'en servent souvent pour les douleurs de règles par exemple. On en a toujours dans la pharmacie et pourtant, il est contre indiqué pendant la grossesse. Mais comme c'est un médicament en vente libre, qu'on prend assez souvent et assez facilement, il faut se dire que non, c'est vraiment interdit pendant la grossesse, même si j'en ai pris pendant des années avant et que c'est un médicament que je connais", ajoute-t-elle.
Les médicaments de la classe des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l'ibuprofène ou l'aspirine ne doivent en effet jamais être pris après le 5e mois de grossesse.
Depuis 2017, deux pictogrammes d'interdiction et de mise en garde pour les femmes enceintes ont par ailleurs été apposés sur les boites de médicament.