RÉFORME DE L'HÔPITAL : "NOUS N'AVONS PAS ÉTÉ ASSEZ VITE, NI ASSEZ FORT"

Mercredi 20 Mai - 14:13

Santé

Olivier Véran, le ministre de la santé en déplacement à Saint-Etienne - © Radio Scoop Anthony Perrel
Le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé mercredi que le gouvernement n'avait pas été "assez vite" et "assez fort" dans la réforme des hôpitaux ces dernières années, promettant des mesures d'"ampleur" dans le cadre du "Ségur de la santé".

Le gouvernement tirera "au plus tard à la mi-juillet" les conclusions du "Ségur de la santé", qui doit débuter le 25 mai, et sera coordonné par l'ancienne responsable de la CFDT Nicole Notat.

"Le 25 mai, j'engagerai une concertation avec les acteurs du système de santé pour qu'ils puissent partager leur vision du système de santé, ce qu'il faut améliorer, ce qu'il faut conserver", a assuré Olivier Véran.

"Nous irons vite. Au plus tard à la mi-juillet, nous tirerons les conclusions de ces concertations auprès des professionnels pour apporter des réponses ajustées (et) construire un système plus fort et plus résilient", a-t-il ajouté.

C'est l'ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat qui sera chargée de piloter la concertation. Elle "sera elle-même entourée d'experts", a précisé Olivier Véran, en remerciant "chaleureusement" Mme Notat pour son "soutien".

Ce "Ségur de la santé", du nom de l'avenue où est implanté le ministère, a été annoncé vendredi par Emmanuel Macron, qui a dit vouloir "mettre fin" à la "paupérisation" des personnels soignants, assurant que l'État serait au "rendez-vous".

Une hausse des salaires à l'hôpital


Avec la loi "Ma santé 2022", adoptée en 2019, "nous avons fait le bon diagnostic, nous avons pris les bonnes orientations", a jugé mercredi Olivier Véran, en écho aux propos du chef de l'État.

"Mais nous n'avons été ni assez vite ni assez fort", a-t-il ajouté, en promettant de répondre au malaise des soignants par "des mesures d'ampleur" et "dans une certaine mesure radicales".

"Cela passera par une hausse des salaires à l'hôpital" et "par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage, parfois différemment", a-t-il rappelé.

"Cela passera encore par une meilleure valorisation du travail en équipe et donc également des compétences acquises", a-t-il poursuivi, en reconnaissant que le système de santé français n'est "pas assez performant".