"Le 25 mai, j'engagerai une concertation avec les acteurs du système de santé pour qu'ils puissent partager leur vision du système de santé, ce qu'il faut améliorer, ce qu'il faut conserver", a assuré Olivier Véran.
"Nous irons vite. Au plus tard à la mi-juillet, nous tirerons les conclusions de ces concertations auprès des professionnels pour apporter des réponses ajustées (et) construire un système plus fort et plus résilient", a-t-il ajouté.
C'est l'ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat qui sera chargée de piloter la concertation. Elle "sera elle-même entourée d'experts", a précisé Olivier Véran, en remerciant "chaleureusement" Mme Notat pour son "soutien".
Ce "Ségur de la santé", du nom de l'avenue où est implanté le ministère, a été annoncé vendredi par Emmanuel Macron, qui a dit vouloir "mettre fin" à la "paupérisation" des personnels soignants, assurant que l'État serait au "rendez-vous".
Une hausse des salaires à l'hôpital
Avec la loi "Ma santé 2022", adoptée en 2019, "nous avons fait le bon diagnostic, nous avons pris les bonnes orientations", a jugé mercredi Olivier Véran, en écho aux propos du chef de l'État.
"Mais nous n'avons été ni assez vite ni assez fort", a-t-il ajouté, en promettant de répondre au malaise des soignants par "des mesures d'ampleur" et "dans une certaine mesure radicales".
"Cela passera par une hausse des salaires à l'hôpital" et "par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage, parfois différemment", a-t-il rappelé.
"Cela passera encore par une meilleure valorisation du travail en équipe et donc également des compétences acquises", a-t-il poursuivi, en reconnaissant que le système de santé français n'est "pas assez performant".