LYON : AVANT LE CONSEIL DE DÉFENSE SANITAIRE, L'HÔTELLERIE RESTAURATION RETIENT SON SOUFFLE

Lundi 6 Décembre - 05:30

Culture

Lyon - © Pixabay / Thomas43 / CC0
En fin de semaine dernière, les professionnels constataient un taux de réservation correct, mais la menace de nouvelles annonces lors du conseil de défense sanitaire de ce lundi laisse craindre des annulations.

Alain Grégoire, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), parlait vendredi "d'une épée de Damoclès" au sujet de ce nouveau conseil de défense sanitaire, deux jours avant le début de la Fête des Lumières à Lyon. "Les réservations ne connaissent pas d'annulation particulière, mais il se pourrait que ce conseil change notre lecture de la situation."

D'autres mesures à prévoir ?


Qu'attendre de la fréquentation pour ces quatre jours de fête à Lyon ? Le secteur sait déjà que la clientèle étrangère ne sera pas présente "elle est très peu revenue depuis septembre", ajoute Alain Grégoire, qui espère une compensation par la clientèle plus locale.

"On ne peut qu'espérer le meilleur !" Une conférence de presse est prévue à Lyon demain mardi, en présence du maire et du préfet pour parler sécurité et mesures sanitaires. On sait déjà que le port du masque sera obligatoire et que les œuvres présentées en intérieur nécessiteront la présentation du pass sanitaire.

Annulations côté fête d'entreprises


Le secteur de l'hôtellerie restauration alertait la semaine dernière sur les "annulations en cascade" dans le domaine de la restauration d'entreprise. "On est jusqu'à 65 à 70% de perte de chiffre d'affaires pour les traiteurs en décembre", détaille Alain Grégoire. Des dîners de gala censés se tenir à l'Hôtel de Ville de Lyon pendant la Fête des Lumières ont d'ailleurs été annulés.

D'après l'UMIH, les propos tenus par la ministre du Travail Elisabeth Borne, n'ont pas aidé. Interrogée sur les pots de fin d'année en entreprise, elle répondait la semaine dernière "que la consigne (était) d'éviter d'en faire".

"Une nouvelle fois, on est pointé du doigt, ces propos sont très déplacés. Nous appliquons le protocole sanitaire, l'obligation du pass... À un moment donné, cela suffit", conclut le président de l'UMIH dans la région.