LES COMMERÇANTS DES HALLES BOCUSE RETIENNENT LEUR SOUFFLE AVANT LES FÊTES

Vendredi 23 Octobre - 05:30

Santé

Eric Giraud, propriétaire du restaurant "Chaz Antonin" aux Halles Bocuse de Lyon. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
La période des fêtes de fin d'année peut paraître encore éloignée dans le temps. Pourtant, les commerçants y pensent déjà. Certains ignorent comment gérer les stocks, d'autres s'inquiètent d'une nouvelle baisse de fréquentation.

Contrairement à d'autres marchés couverts à Lyon, les halles Paul Bocuse n'ont jamais vraiment fermé. Pendant le confinement, seuls les restaurants ont dû baisser le rideau. Sur les 55 enseignes que compte ce temple de la gastronomie, une vingtaine a continué d'accueillir les clients, forcément moins nombreux.

"Au plus fort de la crise, on a connu une baisse de fréquentation de 50%", détaille Claude Polidori, président des commerçants des halles. Cet été avec le déconfinement, les affaires ont repris.

"On a bossé 60 jours d'affilée"


"Contrairement à d'habitude, on n'a pas fermé le restaurant quatre semaine en août. On a bossé 60 jours d'affilée, on a même dû embaucher un nouveau salarié", explique Olivier Lesou gérant de Resto Halles. Sa crainte désormais, c'est de devoir fermer à nouveau pendant la période des fêtes de fin d'année.


"Cette période représente 20% de notre chiffre d'affaire annuel, ce n'est pas négligeable", souffle Didier Massot, boucher. "Alors oui, les gens se sont mis à cuisiner pendant le confinement et à chercher des bons produits mais pour ce qui est des touristes... Pendant les fêtes les gens viennent de la France entière chercher des volailles de Bresse !"

"Est-ce que je vais pouvoir vendre mes plateaux de fruits de mer à Noël ?"


L'autre enjeu, c'est la gestion des commandes qui se pensent des semaines à l'avance. "On n'est pas sur une production industrielle, moi je travaille avec des petits ostréiculteurs qui sont dans le flou total", commente Eric Giraud du restaurant Chez Antonin.

S'il doit fermer, il envisage de miser sur la vente à emporter avec là aussi, des incertitudes. "On est dans l'inconnu. Si le gouvernement décide de limiter les regroupements même dans le privé, est-ce que je vais pouvoir vendre mes plateaux de fruits de mer à Noël ?", s'interroge le restaurateur, qui regrette un manque de clarté dans les mesures annoncées pour lutter contre l'épidémie.