La première plainte avait été déposée en décembre 2019 par un collectif d'associations de quartier regroupées sous le libellé "Lyon en colère".
Exaspérés par les rodéos urbains à répétition et les nuisances nocturnes, ces collectifs, rejoints par des habitants de la commune voisine de Villeurbanne, réclamaient à la justice administrative notamment d'enjoindre au maire de Lyon et à l'Etat "de prendre les mesures réclamées".
"Les plaignants ne sont pas déçus"
S'agissant de la requête visant le maire, le tribunal rappelle que dans les communes où la police est étatisée, comme c'est le cas à Lyon, "le maire est compétent pour prévenir les atteintes à la tranquillité publique uniquement en ce qui concerne les troubles de voisinage". Or, les rodéos sont le fait de "personnes de passage" et ne peuvent pas être considérés comme des troubles de voisinage, selon le communiqué.
Quant au volet concernant le préfet, les juges, sur la base des "opérations de police visant le contrôle de véhicules sur la ville de Lyon et la visite de parties communes d'immeubles dans le quartier du Tonkin à Villeurbanne au cours des années 2019 et 2020" justifiées par la préfecture, estiment que les plaignants "n'établissent pas que les mesures présentées par le préfet du Rhône étaient tardives ou insuffisantes".
"Les plaignants ne sont pas déçus, car c'est par leur action que le préfet a mené des actions et qu'une centaine de policiers supplémentaires vont arriver sur l'agglomération", a réagi Me Edouard Raffin, avocat des 500 plaignants.
Les collectifs doivent se réunir la semaine prochaine pour décider s'ils feront appel.
Depuis plusieurs mois, le débat sur la sécurité fait rage à Lyon, alimenté notamment sur les réseaux sociaux par le phénomène des rodéos urbains et plus récemment la médiatisation des "Dalton", un collectif de rappeurs multipliant les coups d'éclat dans l'agglomération.