Dans une lettre ouverte publiée ce lundi, la CGT s'inquiète de la situation des salariés. "À l'heure où le confinement reste nécessaire, les sites industriels notamment de la chimie tournent, pour certains à plein régime en effectif minimum, mettant en danger les travailleurs, mais aussi toute la population !", s'indigne Michaël Corgier, référent Rhône-Alpes de la FNIC (Fédération nationale des industries chimiques) - CGT.
"Le maintien à 100% des salaires pris en charge par les employeurs"
"Comment d'un côté demander à la population de ne pas sortir et d'un autre envoyer au travail avec comme seul argument la santé financière de l'entreprise ! Que fait-on de celle des travailleurs et de leurs familles alors ?, ajoute-t-il. Malgré toutes les précautions prises par toutes et tous, comment respecter les gestes barrières dans nos industries quand nous sommes 7, 8 ou 9 salariés voir plus, confinés en salle de contrôle ? D'autant que ces effectifs doublent lors des passations de consignes !"
Un constat alarmant, assorti d'une liste de revendications :
"- L'arrêt immédiat et la mise en sécurité immédiate de toutes les industries non essentielles et utiles à la nation, dont le fonctionnement ne fait qu'amplifier le risque de contamination et le risque de catastrophe industrielle majeure !
- Le maintien à 100% des salaires pendant la période de crise, pris en charge par les employeurs et non la collectivité nationale qui devra rembourser par ses impôts les centaines de milliards déjà annoncés d'aide aux employeurs.
- L'interdiction de sanction envers les travailleurs.
- Le dépistage systématique du COVID-19, pour tous les salariés qui travaillent dans les industries retenues comme essentielles".
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