CYBERHARCÈLEMENT DE MILA : SIX PERSONNES CONDAMNÉES

Mardi 24 Mai - 17:12

Actualité

Mila - © Milafique sur Twitter
Six personnes ont été condamnées ce mardi 24 mai, par le tribunal judiciaire de Paris, pour harcèlement et menace de mort à l'encontre de Mila.

Le tribunal judiciaire de Paris a condamné six personnes à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à quatre mois ferme, sous bracelet électronique. Parmi elles, quatre femmes, jugées pour harcèlement et menace de mort à l'encontre de Mila.

La jeune Iséroise, qui revendique son droit au blasphème, s'était attirée une salve de menaces après la publication d'une vidéo polémique, le 14 novembre 2020, dans laquelle elle lançait vertement à ses détracteurs : "et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis".

Selon son avocat, Mila a reçu plus de 100.000 messages haineux et de menaces de mort depuis une première vidéo publiée en janvier 2020, qui avait déclenché une grande polémique. Mila n'était pas présente à l'audience, mardi, ni aucun des prévenus, âgés de 19 à 39 ans.

Une peine de prison ferme


Dans son délibéré, le tribunal n'a retenu le chef de menace de mort qu'à l'encontre d'une seule prévenue, Melinda D., mère de deux enfants, déjà condamnée à plusieurs reprises pour vol, escroquerie ou conduite sans permis. Les cinq autres prévenus ont été condamnés sur le seul chef de harcèlement aggravé.

Outre les peines de trois mois avec sursis pour une prévenue et de quatre mois ferme pour une autre, deux prévenus ont écopé d'une peine de quatre mois de prison avec sursis et deux autres de six mois avec sursis.

Tous les prévenus devront en outre verser une somme de 3.000 euros à Mila en réparation du préjudice moral. Ils sont également tous privés du droit d'éligibilité pour un an.

"La condamnation des six personnes poursuivies était nécessaire", a estimé l'avocat de Mila, Richard Malka, en soulignant que "seulement quelques mots sur un réseau social peuvent avoir de graves conséquences pour les auteurs de ces mots de haine et de violence".

"Je n'ai aucune satisfaction à voir condamner ces jeunes gens. Ma seule satisfaction dans ce dossier, ce serait que Mila puisse retrouver une vie normale... et ce n'est pas le cas", a-t-il ajouté.