Des familles très contrôlées
Mais selon les associations de familles, seulement 1,4 % des parents qui choisissent de ne pas scolariser leurs enfants le font pour des raisons religieuses.
Ce n'est donc pas la bonne solution, d'autant que des moyens de contrôle existent déjà. "L'instruction en famille est soumise à déclaration", rappelle Audrey Moron, la présidente de l'association Hiboux Libres, qui regroupe des familles du Puy-de-Dôme et de l'Allier. "Les familles sont connues et répertoriées et il y a des contrôles de l'Éducation nationale et des mairies. Donc nous ne sommes pas hors des radars comme le Président le dit".
Une question que toutes les familles peuvent se poser
Audrey Moron a 3 enfants, mais seul l'ainé, âgé de 4 ans, est concerné. Avec son mari, ils ont choisi l'instruction à domicile, car les écoles à pédagogie alternative, de type Montessori, se situent trop loin de chez eux.
Mais selon elle, il y a de nombreuses raisons qui peuvent pousser les familles à ne pas scolariser un enfant : une volonté de s'adapter à son rythme, pour des enfants précoces ou victimes de troubles, pour effectuer un voyage...
La présidente de l'association Hiboux Libres rappelle aussi qu'en cas de harcèlement, certains enfants peuvent temporairement être déscolarisés, le temps que les parents trouvent un autre établissement scolaire prêt à les accueillir.
"Aujourd'hui l'école n'est pas obligatoire, martèle Audrey Moron. C'est l'instruction qui l'est. C'est ce choix que l'on veut défendre et que tout le monde devrait défendre selon nous. Tous les enfants ont des particularités, toutes les familles ont des particularités, et nous n'avons pas envie d'une uniformité avec une école obligatoire pour tous".
Des campagnes d'information auprès des élus et du grand public sont prévues sur ce sujet dans les prochaines semaines.
L'examen du projet de loi sur les séparatismes qui imposerait cette obligation est prévu début 2021 à l'Assemblée Nationale.