BOURG-EN-BRESSE : UNE MARCHE POUR DIRE STOP AUX VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Vendredi 22 Novembre - 05:00

Actualité

Illustration sur les violences faites aux femmes - © Pixabay / CC0 Creative Commons / Alexas_Fotos
À Bourg-en-Bresse, comme dans de nombreuses villes en France, une marche est organisée ce samedi 23 novembre, contre les violences sexistes et sexuelles.

À Bourg-en-Bresse, la marche partira à 14 heures de la place Louis Blériot, dans le quartier de la Reyssouze. Le cortège prendra ensuite la direction du commissariat, pour finir devant la Préfecture de l'Ain.

"Pour avancer il faut mettre de l'argent en face"


L'occasion pour les manifestant(e)s, notamment, d'interpeller le gouvernement qui doit annoncer lundi de nouvelles mesures contre les violences conjugales et les féminicides, après six semaines de concertation sur le sujet.

Les associations qui luttent contre les violences faites aux femmes demandent qu'un milliard d'euros soit débloqué.

"Maintenant que la prise de conscience est là, il faut désormais des actes. Mais pour avancer, il faut mettre de l'argent en face", explique Clémence Raguet, la présidente de l'association Putain de Guerrières dans l'Ain.

De l'argent notamment pour des hébergements d'urgence supplémentaires, pour financer la formation des forces de l'ordre à la prise en charge des victimes de violences conjugales. Mais aussi pour les bracelets électroniques des auteurs ou encore pour les cellules spécialement dédiées aux violences dans les tribunaux, afin de raccourcir les délais de traitement des dossiers.

"Quand on dit qu'il faut mettre un milliard d'euros sur la table, comme en Espagne, ce n'est pas un chiffre en l'air, c'est ce qui manque vraiment pour enrayer ce fléau des feminicides et de toutes les violences faites aux femmes", conclut Clémence.

137 femmes sont décédées sous les coups de leurs conjoints ou ex conjoints depuis le début de l'année.

Une plateforme de signalement


Le commissariat de Bourg-en-Bresse profite de cette journée pour rappeler l'existence d'une plateforme de signalement des violences sexuelles et sexistes. Elle est peu connue mais elle est en place depuis 2018.

Elle permet à une victime de "chatter" en direct avec un policier ou un gendarme 24h sur 24h. L'objectif est de permettre de l'accompagnement vers le dépôt d'une plainte ou vers des associations pour une prise en charge.

Ce portail internet peut également être utilisé par des témoins de violences sexuelles et sexistes pour dénoncer des faits. C'est ce qui s'est passé mi-septembre à Oyonnax, dans l'Ain, où un voisin a utilisé ce portail internet pour signaler une victime présumée. Une première dans notre département.

"Un voisin avait fait un signalement via cette plateforme avec une adresse et des faits assez vagues. Le commissariat d'Oyonnax a reçu ce signalement. Il a dépêché un enquêteur qui a réalisé une enquête de voisinage et a pris contact avec la femme victime", détaille Magali Rodriguès, référente de la sureté au commissariat de Bourg-en-Bresse.

"Le but était de la rassurer, de lui donner des adresses d'associations, de psychologues et d'assistantes sociales, et de l'accompagner pour porter plainte. Elle ne l'a pas fait. L'auteur des faits a fait l'objet d 'un rappel à la loi", poursuit-elle.

L'accès à ce service est gratuit et sans obligation de déclarer son identité.