AGRESSION, TAG, INSULTE : DES MAIRES EN PREMIÈRE LIGNE DANS LA LOIRE

Vendredi 30 Octobre - 11:35

Santé

Echarpe de maire
Alors que le confinement est entré en vigueur ce vendredi, à minuit, les élus locaux doivent faire face depuis plusieurs semaines à la colère de leurs concitoyens.

Le confinement, acte 2, c'est parti. La France est sous cloche jusqu'au 1er décembre minimum.

Une décision annoncée par Emmanuel Macron, mercredi soir, pour tenter d'endiguer la progression de l'épidémie de Covid-19. Dans la Loire, le taux d'incidence a dépassé les 1.000 cas pour 100 000 habitants. C'est le taux le plus élevé de tout le pays.

Et comme depuis le début de la crise, il reviendra aux élus locaux de faire appliquer des règles… qui ne passent pas toujours auprès de la population. Il y a une semaine jour pour jour, Bruno Berthelier, le maire de Charlieu, en a fait les frais.

"L'élu local est à portée de baffes"


"Berthelier démission", "LREM pas chez nous", "non à la dictature"... Il a subi les foudres de certains de ses concitoyens, remontés contre les décisions gouvernementales.

"C'est compliqué à vivre, confie l'élu du Roannais. Je suis maire depuis 10 ans, on s'aperçoit que depuis quelques mois, les décisions qui sont prises sont sujet de polémique, de débat... Souvent en des termes bien peu courtois".

"On dit que l'élu local est à portée de baffes. C'est effectivement le cas, ajoute-t-il. Nos concitoyens ont peut-être du mal à comprendre nos décisions, à comprendre les décisions portées au niveau national. On aurait pu faire mieux, on aurait dû faire différemment... Et ça crée une tension dans notre société".

Bruno Berthelier a d'ailleurs décidé de porter plainte. La mise en place de vidéoprotection sera également étudiée lors du prochain conseil municipal. En attendant, le premier édile n'est pas optimiste à court terme. "Vu ce qui nous arrive dans les prochaines semaines, c'est inquiétant pour la situation des élus locaux qui vont être confrontés à ce mal-être général de notre société", conclue-t-il.