Androdias, 31 ans, et Boucheron, 28 ans, sacrés champions d'Europe en avril pour la deuxième fois, figuraient parmi les principaux prétendants au titre et ils n'ont pas fait mentir les pronostics. Après avoir terminé premiers de leur série puis de leur demi-finale, ils ont devancé en finale les Pays-Bas et la Chine, championne du monde.
Frustration comme carburant
Pourtant la course olympique, tout comme leur parcours, n'a pas été un long fleuve tranquille.
Partis en tête, ils ont commis deux "fausses pelles" (coup de rame hors de l'eau), une chacun, qui auraient pu leur être fatales.
"On a tout fait au physique" pour se "remobiliser et ne pas perdre le rythme", ont expliqué les tricolores. Dans les derniers 500 mètres, "l'adrénaline était énorme, je les (les Néerlandais) voyais du coin de l'oeil. Alors on a envoyé tout ce qui nous restait, et à la fin on ne savait même pas si on avait gagné", relate Androdias, tout sourire.
Mais quand ils voient "France" s'afficher en tête sur le tableau des résultats, c'est la libération. Et sur le podium, tout deux sont très émus, Androdias lâchant même une larme.
Tout à leur joie, les deux hommes n'excluent pas de continuer jusqu'aux Jeux de Paris en 2024. "On a encore des choses à faire. On n'est pas encore la meilleure version de nous-mêmes. J'ai envie de voir jusqu'où on peut aller", conclut-il.