Un dispositif lyonnais
Le dispositif, déjà testé en Espagne, prévoit une "immersion totale" grâce à un casque de réalité virtuelle dans l'histoire d'une famille, divisée en sept séquences, sur plusieurs années.
Le spectateur se met tour à tour dans la peau de l'homme, de la femme, puis de leur enfant, dans différentes scènes de vie quotidienne. Le scénario a été élaboré en lien avec des experts spécialisés en violence conjugale pour aborder différentes thématiques: emprise, violence psychologique, violence physique...
"C'est une sorte de machine à empathie", qui permet de faire vivre les émotions ressenties par les victimes, et notamment "de faire comprendre la peur" à des hommes qui sont souvent dans le déni, explique Guillaume Clere, fondateur de la star-up Reverto à Lyon, qui a collaboré avec le ministère. Le coût de ce projet est de 117.000 euros.
Expérimentation à Lyon et dans deux autres villes dès octobre
L'expérimentation doit commencer début octobre et durer un an à Lyon, Meaux et Villepinte. À Lyon, dix hommes ont été volontaires pour tenter l'expérience destinée à ouvrir le dialogue.
Le projet sera évalué de manière indépendante, avant son éventuelle pérennisation. Il pourra également être utilisé comme outil pour former notamment magistrats et policiers à mieux appréhender les violences conjugales.
Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti présentera ce projet ce vendredi à la cour d'appel de Poitiers, où il se rend à l'occasion du premier anniversaire du déploiement des bracelets anti-rapprochements en France.