SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

VILLEURBANNE : DANS LES COULISSES DU TNP OCCUPÉ, ILS VEULENT ÉLARGIR LA LUTTE

Mardi 30 Mars - 05:10

Actualité


Thibault, régisseur technicien lumière, au TNP occupé. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
Depuis près de trois semaines, plusieurs dizaines de professionnels du spectacle et de la culture occupent le Théâtre National Populaire de Villeurbanne (TNP). À la demande de réouverture des lieux culturels s'ajoutent d'autres revendications et l'objectif de se relever collectivement de la crise.


Dans le hall du TNP de Villeurbanne, occupé, des affiches couvrent les murs : le programme de la semaine, le compte-rendu de la dernière assemblée générale, les contacts utiles ou encore, la liste des lieux occupés partout en France. Les slogans "Nos cultures, nos futurs" , "Sans culture rien ne pousse" sont peints sur des draps étendus.

Convergence des luttes


Au bout de 18 jours d'occupation, il n'y a plus l'effervescence de la première semaine, "ce qui est normal, les gens ont une vie à côté", sourit Thibault, 25 ans, occupant du TNP. Il est 12h30 ce lundi 29 mars, l'AG va commencer sur le parvis du théâtre. C'est là que sont prises toutes les décisions, votées à main levée.

Tout le monde peut y assister, participer. Ce lundi, deux étudiants prennent la parole. Ils viennent de l'Opéra de Lyon, également occupé. Les participants réfléchissent à la suite, passent les informations importantes.

Le TNP occupé. © Radio Scoop


"La machine est lancée, il y a un énorme travail de fait par les différentes commissions qui échangent, qui vont chercher les infos", poursuit Thibault, régisseur technicien lumière. L'une d'elle est dédiée à la convergence des luttes pour élargir le mouvement de contestation à d'autres métiers, d'autres milieux. Certains sont déjà venus au TNP. "Des soignants, des fonctionnaires territoriaux, des salariés de l'énergie, des livreurs, des gilets jaunes", liste Thibault, qui évoque "un socle commun de revendications".

"Tout est lié", assure-t-il, du "manque de moyens dans les hôpitaux" à "l'absence de protection de certains travailleurs indépendants."

Le hall du théâtre occupé. © Radio Scoop


"Rouvrir les lieux de spectacles, c'est peut être devenu la dernière revendication dans le sens où, oui, c'est ce que l'on demande, mais à la seule condition que toutes les autres revendications soient acceptées", poursuit-il.

Après une année 2020 qu'il qualifie de "catastrophique" au niveau professionnel, Thibault affirme avoir trouvé au TNP "une remotivation" et du lien social qui le fait aussi avancer. Et croire en un avenir meilleur.

Des affiches étendues au TNP. © Radio Scoop