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PRODUCTEUR TABASSÉ À PARIS: 4 POLICIERS SUSPENDUS

Vendredi 27 Novembre - 06:38

France


Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur - © Ministère de l'Intérieur
Quatre policiers ont été suspendus de leurs fonctions et Gérald Damanin a demandé leur révocation après le tabassage d'un producteur de musique, documenté par une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, en pleine polémique sur le droit de filmer les forces de l'ordre en opération.


Cette nouvelle affaire a éclaté après la publication d'images qui montrent un homme noir, Michel Zecler, roué de coups par des fonctionnaires de police dans l'entrée d'un studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale.



"On m'a dit +sale nègre+ plusieurs fois et en me donnant des coups de poing", a dénoncé la victime en venant porter plainte, avec son avocate, au siège parisien de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). "Je voudrais juste que le travail (de l'IGPN, ndlr) soit fait", a-t-il dit au sortir de sa déposition. "Je n'ai aucun doute là-dessus", a-t-il ajouté.

Invité du 20h de France 2, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu'il demanderait "la révocation" des policiers mis en cause, "dès que les faits seront établis par la justice". Il les a accusés d'avoir "sali l'uniforme de la République".



Dans un premier temps, sitôt les images diffusées sur les réseaux sociaux, M. Darmanin avait demandé au préfet de police de Paris Didier Lallement de les suspendre.

Trois premiers policiers ont d'abord été suspendus. Puis un quatrième, arrivé en renfort et soupçonné d'avoir lancé une grenade lacrymogène dans le studio de musique, a à son tour été suspendu.

Interrogé sur une éventuelle démission du préfet de police de Paris, Didier Lallement, le ministre a dit souhaiter qu'il continue "d'exercer ses fonctions".

Gérald Darmanin a été reçu par le président Emmanuel Macron jeudi après-midi, selon une source gouvernementale. Interrogé, l'Elysée a seulement indiqué que le président suivait la situation de près. Plusieurs proches du président de la République ont exprimé sur Twitter leur indignation après le passage à tabac du producteur.

Dans une rare déclaration publique, le procureur de Paris Rémy Heitz a souhaité que l'IGPN, saisie du dossier, enquête "le plus rapidement possible".


Selon leur procès verbal, les trois policiers suspendus sont intervenus samedi dernier pour tenter d'interpeller Michel Zecler pour défaut de port du masque. "Alors que nous tentons de l'intercepter, il nous entraîne de force dans le bâtiment", écrivent-ils.

Sur les images de vidéosurveillance de ce studio, on voit les trois fonctionnaires de police entrer dans le local en agrippant l'homme puis le frapper à coups de poing, de pied ou de matraque.

Faux témoignages des policiers ?


Dans leur rapport, les policiers ont écrit que l'homme les avait frappés.

Suite à cette interpellation, l'homme a dans un premier temps été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "rébellion".

Mais le parquet de Paris a classé cette enquête et ouvert mardi une nouvelle procédure cette fois pour "violences par personnes dépositaires de l'autorité publique" et "faux en écriture publique".

"Si nous n'avions pas les vidéos, mon client serait peut-être actuellement en prison", a dit Hafida El Ali, avocate de M. Zecler.

Les réactions indignées se sont succédées.

Sur Twitter, le Mâconnais Antoine Griezmann écrit "J'ai mal à ma France".



Choc et incompréhension aussi de l'ancien défenseur de l'OL Samuel Umtiti.



"Stop au racisme", a résumé Kylian Mbappé.



Cette affaire survient après l'adoption cette semaine par l'Assemblée nationale de la proposition de loi "Sécurité globale", qui suscite de vives critiques de la part des journalistes, des défenseurs des libertés et de l'opposition.

Elle survient également trois jours après l'évacuation musclée, lundi soir, d'un camp de migrants place de la République à Paris.

Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes relatives à des faits de "violences" dont sont soupçonnés des policiers sur un migrant et un journaliste.

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