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Nordahl Lelandais : "Si j'étais passé te voir, la petite serait encore là"

Vendredi 4 Février - 14:40

Police - Justice


Photo de Maëlys devant le palais de justice de Grenoble - © Radio Scoop Celine Boucharlat
Le procès de Nordahl Lelandais se poursuit ce vendredi 4 février, à Grenoble. Durant l'audience, l'accusé a évoqué un SMS qui, selon lui, aurait pu changer le cours de la soirée.


Si sa compagne de l'époque avait répondu à un SMS nocturne, Maëlys serait encore en vie. C'est ce qu'a assuré Nordahl Lelandais, jugé aux assises de l'Isère pour le meurtre de la petite fille en 2017.

"Ça aurait tout changé"


"Si j'étais passé te voir, ça aurait tout changé, je serais parti du mariage et la petite serait encore là", affirme l'accusé de 38 ans, debout dans le box, en s'adressant à son ancienne compagne en pleurs à la barre.

- "Ça ne dépendait pas de vous ? Vous avez votre libre arbitre, M. Lelandais", insiste la présidente Valérie Blain.

- "Si ma copine m'avait répondu au message, je ne serais pas resté au mariage, je serais allé dormir chez elle", réplique-t-il.

- "Et il ne se serait rien passé ?"

- "Oui", répond-il.

Réagissant peu après à cet échange, l'avocat de la mère de Maëlys, Me Fabien Rajon, a jugé "indécent de faire culpabiliser cette malheureuse ex-compagne en lui disant que si elle avait répondu à son SMS, la petite Maëlys ne serait pas morte".

Une conversation téléphonique


La cour avait auparavant auditionné une écoute téléphonique entre les deux amants, remontant à octobre 2017 alors que Nordahl Lelandais se trouvait déjà en prison, soupçonné du meurtre.

Dans cette conversation, il avait nié tout lien avec la disparition de la fillette et avait imploré la jeune femme de ne pas douter de lui.

"Ils me rendent fou avec leurs histoires, mais tu ne vas pas douter de moi. C'est aberrant, c'est fou, c'est un truc de malade", assurait l'ancien militaire.

"J'aurais préféré passer la soirée avec toi en plus, il n'y avait rien d'exceptionnel dans ce mariage. Si j'avais su..."

Il avait reconnu dans cette conversation avoir parlé à Maëlys, qui avait vu la photo de ses chiens sur son téléphone au cours de la soirée. "Mais il y en a d'autres qui ont parlé à la fille" ajoutait-il.