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NORDAHL LELANDAIS : "JE N'AI JAMAIS VOULU DONNER LA MORT" À ARTHUR NOYER

Lundi 3 Mai - 14:13

Police - Justice


Le caporal Arthur Noyer - © Facebook
Nordahl Lelandais s'est exprimé brièvement ce lundi à l'ouverture de son procès pour le meurtre d'Arthur Noyer.


Au premier jour de son procès aux assises de Chambéry, Nordahl Lelandais a confirmé qu'il avait battu à mort le caporal Arthur Noyer en 2017 mais sans intention de tuer, demeurant sur la ligne de défense qu'il avait adoptée durant l'instruction.

"Oui j'ai donné la mort à Arthur Noyer, mais je n'ai jamais voulu lui donner la mort", a-t-il brièvement affirmé, répondant au président du tribunal qui résumait l'enquête sur la mort du militaire de 23 ans, pour laquelle Nordahl Lelandais est renvoyé pour meurtre.

L'ancien maître-chien de 38 ans, cheveux courts, barbe fine poivre et sel et chemise bleu pâle, maintient la ligne de défense qu'il avait adoptée le 29 mars 2018. Après des mois de dénégations, il avait reconnu devant les juges avoir "été très violent", et s'en était depuis tenu au récit d'une bagarre qui avait mal tourné.

"Il avait le droit de vivre, Monsieur Lelandais"


Face à lui en salle d'audience, les parents du caporal Noyer tenaient à leurs pieds un grand portrait de la victime, âgée de 23 ans lors de sa mort en 2017.

"Tu avais un droit Arthur, un droit essentiel: celui de vivre", a glissé Bernard Boulloud, l'avocat de la famille, à ce portrait. Se tournant vers l'accusé, il a ajouté: "Il avait le droit de vivre, Monsieur Lelandais". Dans le box, l'accusé acquiesce d'un signe de tête.

L'expertise psychiatrique ne sera pas examinée


A l'ouverture des débats, son avocat Alain Jakubowicz a demandé l'annulation d'une expertise psychiatrique, dont l'auteur avait participé à une émission de télévision avant le procès.

La défense de Nordahl Lelandais a obtenu la nullité d'une expertise psychiatrique de l'accusé en raison d'un "doute légitime" sur l'impartialité de l'un des experts.

L'avocat de la défense, Alain Jakubowicz, a soutenu que l'expertise qui avait été versée au dossier fin 2020, à sa demande, devait être écartée car Paul Bensussan, l'un des deux auteurs de cette expertise, s'était exprimé le 30 mars 2018 sur France 5, lors d'une émission de "C dans l'air" sur l'affaire.

Pas de demande d'acquittement


Mardi, l'accusé sera interrogé sur les faits qui ont vu, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017, cet homme prendre en stop le chasseur alpin Arthur Noyer, qui vient de passer la soirée en discothèque.

Nordahl Lelandais, qui vient de se faire éconduire par une partenaire sexuelle occasionnelle, a multiplié dans les heures précédentes les allers-retours dans le centre-ville. Pour les juges d'instruction, il était probablement en recherche d'une aventure charnelle.

Lors d'une halte sur un parking de la banlieue de Chambéry, les deux hommes en viennent aux mains pour un motif encore flou. A l'issue de la bagarre, a-t-il raconté aux enquêteurs, le caporal Noyer est inanimé, Nordahl Lelandais glisse son corps dans le coffre de son Audi grise, puis le dépose sur le bas-côté d'une petite route de montagne à une vingtaine de kilomètres.

Les juges d'instruction l'ont renvoyé pour homicide volontaire. Mais ils ont exclu, faute de preuve, une préméditation retenue préalablement lors de sa mise en examen pour assassinat.

Alain Jakubowicz, dans sa première prise de parole devant la cour, a précisé qu'il ne comptait pas demander l'acquittement de son client, qui encourt trente ans de réclusion criminelle.

Le verdict est attendu autour du 12 mai.