LYON : QUAND LE MUSÉE DES CONFLUENCES DÉMÉNAGE À LA MÉTROPOLE !

"Le virus n'est pas derrière nous, mais il va justement falloir vivre avec", défend Bruno Bernard à l'inauguration. "Comment expliquer qu'on puisse aller dans un centre commercial et pas dans un musée ? La culture ne doit pas être la variable d'ajustement de la politique sanitaire."



La première offensive du président de la Métropole avait d'abord consisté à demander au gouvernement de revoir sa copie. Rouvrir les musées, quitte à respecter un protocole sanitaire plus strict. Face à l'absence de réponse favorable, Bruno Bernard avait un temps imaginé ouvrir le musée malgré l'interdiction. Mais il assure aujourd'hui ne pas avoir voulu prendre de risques juridiques pour les équipes du musée.

D'où la décision d'organiser une "exposition de poche, mais de qualité" pour reprendre ses termes, au premier étage de l'hôtel de la Métropole.

"Pari tenu !", s'exclame de son côté Cédric Lesec, directeur adjoint au musée des Confluences. Car il faut dire que tout a été fait en très peu de temps : choisi les pièces, les emballer, les transporter et faire savoir aux Lyonnais qu'une exposition les attendait... sacré défi.


Environ 150 réservations ont été enregistrées pour la première journée, un joli succès se félicitent les équipes. Ce lundi après-midi, beaucoup de familles se sont déplacées, parfois de loin. "On est venu de Neuville-sur-Saône", sourit Fadwa entourée de ses enfants. "Bien sûr que ça nous manque ! Et puis pour les enfants c'est très important. Il n'y plus grand chose qui reste pour les occuper."

Anna 12 ans, acquiesce : "c'est pour voir d'autres personnes aussi et apprendre de nouvelles choses, c'est ce qui m'avait manqué."

Inauguration de l'exposition. © Radio Scoop

Moulage de crâne de dinosaure et son fémur, crâne d'éléphant, maquette du musée, coquillage géant... Pour combler son public, le musée est allé puiser dans ses réserves pour proposer des pièces emblématiques. Alors il n'y en n'a qu'une douzaine certes, mais pour Anthony, c'est déjà ça.

"C'est sympa de voir des œuvres qu'on n'a pas l'habitude de voir. C'est très hétéroclite, très varié", ajoute ce père de famille venu lui aussi avec ses enfants.


Pour assurer le respect des gestes barrière, il faut s'inscrire en avance pour venir voir l'exposition. il suffit de se rendre sur le site visiterlyon.fr et choisir son créneau d'une heure. Et ne pas oublier son masque !

L'exposition : "Le musée des Confluences sort de ses réserves" est à découvrir à l'hôtel de la Métropole, 20 rue du Lac Lyon 3e, jusqu'au 3 janvier au moins. Du lundi au samedi, de 10 heures à 18 heures. Gratuit.