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LE DÉSARROI DES DIRECTEURS D'ÉCOLES : "ON ESSAIE DE LUTTER, MAIS C'EST UN VASTE CAFOUILLAGE"

Lundi 10 Janvier - 17:30

Santé


Test salivaire Covid19 d'une écolière - © Valentin Chenard
Le regain de l'épidémie ces dernières semaines a poussé le gouvernement à mettre en place un nouveau protocole dans les écoles. Des mesures qui évoluent régulièrement et avec lesquelles les directeurs doivent composer.


Dans les écoles, les protocoles changent au gré de l'évolution de l'épidémie. Ils chamboulent les habitudes des familles, des enseignants et des directeurs et directrices d'établissements. Et ce n'est pas toujours évident de s'y retrouver.

"On est mobilisé pour tout autre chose que la pédagogie"


Actuellement, dans le premier degré, quel que soit le statut vaccinal, l'élève positif est isolé cinq jours si le test réalisé le 5e jour est négatif, sept jours dans le cas contraire. En revanche, l'enfant cas contact peut retourner en classe à condition de réaliser un premier test en pharmacie ou en laboratoire et qu'il soit négatif. Puis deux autotests à J+ 2 et J+4. Les parents devant alors fournir une attestation sur l'honneur.

Et tout cela, c'est à la personne qui dirige l'école de le gérer. "On est complètement mobilisé pour tout autre chose que la pédagogie ou les animations de nos écoles, on ne fait que du sanitaire", explique entre deux coups de fil aux familles, Jérémy Rousset, directeur d'une école à Saint-Étienne.

"On ne vit pas sur la planète Mars, c'est normal de se saisir de ces questions-là. Mais le souci, c'est que le ministère ne nous aide vraiment pas. Je prends l'exemple de ma matinée, j'ai passé une bonne partie de mon temps à mettre en place une campagne de tests salivaires que l'inspection académique m'a demandé de programmer la semaine prochaine. J'ai informé les familles, une par une. Je venais de finir ce travail que 30 minutes plus tard, j'ai reçu un mail m'indiquant qu'il fallait annuler, car on n'était pas en mesure de tenir les engagements. Voilà à quoi ressemble mon quotidien", souffle-t-il.

"Certaines décisions sont incohérentes"


Un quotidien fait de coups de téléphone à répétition. "Lorsque l'on apprend qu'un élève est positif dans une classe, il faut avoir chacun des parents de ses camarades pour leur expliquer la situation, le dernier protocole, les tests qu'ils doivent faire faire à leur enfant, à quels jours etc. On doit gérer tout ça et on est bien seul dans la barque. Personnellement, je ne suis pas épuisé, par contre, c'est vrai qu'il y a une personne qui me fatigue, c'est le ministre qui ne cesse de prendre des décisions incohérentes. On préférerait qu'on nous dise clairement : "on laisse circuler le virus omicron dans les écoles", plutôt que de faire croire qu'on essaie de lutter alors que dans les faits, c'est un vaste cafouillage", peste Jérémy Rousset.

La gestion de la crise dans les établissements scolaires est d'ailleurs à l'origine d'un mouvement de grève ce jeudi 13 janvier. Mouvement qui devrait être suivi, puisque toutes les fédérations syndicales de l'Éducation nationale appellent à cesser le travail.