L'ancienne maire, Christiane Charnay, avait été battue de seulement 29 voix, mais elle avait déposé un recours. Cette dernière dénonçait des pressions exercées sur les électeurs pour voter en faveur de Mohamed Boudjellaba, dans deux bureaux de vote du quartier des Vernes. Elle a donc obtenu gain de cause.
"On peut quand même dire que c'est une victoire. C'est un soulagement, parce que la justice a reconnu qu'il existait des irrégularités contraires aux valeurs de la République lors de cette élection. Il faut rattraper le temps perdu et repositionné les services publics de la mairie de Givors. Le personnel de la mairie a été vraiment mis à mal. Dans la ville, ça se dit beaucoup. Vivement la suite", nous a confié l'ancienne maire.
" Les mensonges ont gagné face à la vérité "
Mohamed Boudjellaba, lui, n'a évidemment pas la même lecture. "J'ai un sentiment d'injustice. J'ai l'impression que les mensonges de madame Charnay ont gagné face à la vérité. Les Givordins vont être à nouveau les juges entre madame Charnay et moi-même. Il faut convaincre, travailler à faire en sorte que les électeurs puissent se dire : on ne va pas nous voler l'élection une deuxième fois", nous a affirmé celui qui va devoir quitter ses fonctions dans les prochains jours.
Et maintenant ?
La Préfecture du Rhône va désormais nommer une équipe de hauts-fonctionnaires pour gérer les affaires courantes, en attendant une nouvelle élection municipale. La date n'est pas encore fixée, mais elle se déroulera avant le 20 janvier. Avec deux candidats déjà déclarés : Mohamed Boudjellaba et Christiane Charnay.