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CONTRE LE COVID-19, LE VACCIN NE SUFFIRA PAS, SELON UN ÉPIDÉMIOLOGISTE

Dimanche 11 Avril - 10:54

Santé


La vaccination a débuté au CHU de Clermont-Ferrand - © Tiphaine Coulon / Radio Scoop
Alors qu'Olivier Véran a annoncé que les plus de 55 ans pourront se faire vacciner à partir de lundi 12 avril, "sans conditions", cette campagne de vaccination ne suffira pas à elle seule à endiguer l'épidémie de Covid-19, à cause du risque de variants résistants ou des lacunes de cette campagne, a affirmé l'épidémiologiste Antoine Flahault au Journal du dimanche.


Au lendemain de la visite de Jean Castex à Lyon, le directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève a été interrogé par l'hebdomadaire sur le choix de "tout miser sur le vaccin pour sortir de la crise". Il a répondu: "Cela me paraît un pari hasardeux. Et risqué".

Il voit trois hypothèses qui pourraient limiter l'efficacité de cette stratégie: "Si de nouveaux variants émergent et mettent en péril l'efficacité des vaccins; si l'acheminement ne se fait pas au rythme voulu; si les problèmes rencontrés par le vaccin AstraZeneca se posaient avec d'autres vaccins et remettaient en question l'adhésion de la population".

L'épidémiologiste est favorable à la fermeture des écoles


Le vaccin du laboratoire suédo-britannique a occasionné des cas rares mais graves de thromboses qui ont alimenté une certaine méfiance de la population. En France, ce vaccin est proposé seulement aux plus de 55 ans, chez lesquels aucun cas n'a été observé.

Le Pr Flauhault se dit partisan d'une "circulation minimale du virus", saluant les "performances exceptionnelles" des pays les plus stricts dans les mesures de confinement, de tests et de traçage, comme la Finlande et la Norvège en Europe.

"Il nous faut sortir du "vivre avec" pour s'orienter vers une stratégie de suppression du virus. Le risque majeur, avec la stratégie actuelle, est de revenir sur ce plateau élevé qui a pourri la vie des Français depuis décembre, au-dessus de 10.000 à 15.000 cas par jour", a expliqué l'épidémiologiste.

Il est ainsi favorable à une fermeture prolongée des établissements scolaires. "L'arrêt des activités des adultes est important, mais un autre grand vivier est celui des écoles (...) Si les contaminations redescendent en France, il faudra maintenir l'effort au-delà des vacances de printemps", a-t-il estimé.

"On n'a pas encore cassé la courbe au niveau national", a constaté le Pr Flahault, pour qui l'objectif devrait être de descendre à un taux de reproduction du virus de 0,7. "En trois semaines à un tel rythme, on passerait de 40.000 à 5.000 nouveaux cas quotidiens. Une reprise en main quasi complète de l'épidémie", a-t-il espéré.

"La situation demeure contrastée sur le territoire. Dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France, il semble qu'on soit en train de passer un pic, avec un taux de reproduction du virus, le R, proche de 1. Mais on a vu dans le passé qu'il peut y avoir un palier, puis la circulation remonte...", a ajouté l'épidémiologiste.

Santé publique France a recensé une moyenne supérieure à 30.000 cas quotidiens sur la semaine écoulée.