Il s'agit d'enfants souffrant de maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques, neurologiques, d'obésité, de diabète, d'immunodéficience primitive ou atteints de trisomie 21.
"On va le faire", confie Caroline Boudet, maman de Louise, 7 ans, atteinte de trisomie 21. "D'abord parce qu'on a confiance, ensuite parce que je crains davantage les effets du Covid pour Louise et enfin parce que vacciner les enfants me paraît nécessaire à ce stade de la pandémie". Mais "pour le moment nous n'avons aucune info sur comment cela va se passer", regrette-t-elle.
Concrètement, il y aura différents lieux de vaccination, a expliqué ce mardi le ministère de la Santé : des services pédiatriques de centre hospitaliers, plusieurs centres de vaccination dans chaque département et les médecins de ville pourront aussi commander des doses et vacciner les enfants à partir de fin décembre.
Les flacons, qui comporteront dix doses, auront un bouchon orange pour les différencier des doses adultes (au bouchon violet) et éviter toute erreur.
Quelque 1,9 million de doses enfant ont été commandées en décembre, un million supplémentaire seront livrées en janvier.
Bientôt généralisé à tous les enfants ?
Cette vaccination des enfants à risque apparaît comme un premier pas avant une généralisation qui se ferait sur la base du volontariat.
Possible depuis son autorisation dans l'Union européenne le 25 novembre, elle est réalisée avec une version trois fois moins dosée du vaccin Pfizer.
Dans un contexte de flambée de l'épidémie en France, avec un taux d'incidence (proportion des nouveaux cas) qui explose chez les 5-11 ans, le gouvernement semble y préparer les esprits depuis plusieurs jours. Dimanche, le Premier ministre Jean Castex a estimé que la vaccination des jeunes enfants était "une nécessité".
Mais avant toute décision, le gouvernement attend l'avis, imminent, de la Haute autorité de santé (HAS) qu'il a l'habitude de suivre.






