Accompagné de la maire du 3ème arrondissement Véronique Dubois-Bertrand, la maire du 7ème, Fanny Dubot et la Vice-présidente de la Métropole en charge de l'urbanisme, Béatrice Vessiler, l'élu écologiste a ce mercredi soir dans une réunion publique, présenté les premiers résultats d'une concertation citoyenne réalisée en neuf ateliers.
La Ville a donc élaboré un vaste plan d'action pour mieux vivre dans le quartier de la Guillotière en changeant la place Gabriel Péri en une place centrale, tranquille, une place investit par les riverains et qui serait aussi un carrefour des solidarités.
Dans ce plan, on retrouve 14 axes façonnés grâce aux 300 propositions des 110 habitants participants.
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| Les 14 axes du plan d'action pour mieux vivre place Gabriel Péri © Valentin Chenard |
La sécurité au cœur des débats
La sécurité autour de la place Gabriel-Péri a été l'axe qui a le plus animé la réunion publique de ce mercredi soir. Un commerçant du quartier a d'ailleurs interpellé le maire de Lyon, sur les problèmes des habitants subis au quotidien. "Je suis là pour pousser un coup de gueule, mais c'est invivable, c'est pas possible de continuer comme ça, on n'en peut plus, je travaille là et je vis là tous les jours. Les gens vivent dans l'insécurité la plus totale" a expliqué l'homme, plutôt énervé.
Parmi les actions listées par Grégory Doucet, on retrouve le souhait de déplacer le marché clandestin pour en faire une brocante en professionnalisant les activités, un renforcement des contrôles, de la prévention et de la médiation en particulier sur le sentiment d'insécurité des femmes.
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| Les actions pour réduire le sentiment d'insécurité des femmes sur la place Gabriel-Péri © Valentin Chenard |
Par ailleurs, depuis janvier 2021, les contrôles ont d'ores et déjà été renforcées, 560 contraventions concernant la situation sanitaire et 517 concernant le stationnement ont été délivrés. 86 interpellations ont été réalisées.
Un plan d'action multilatéral
"La situation s'est dégradée au fil des années. Nous allons mobiliser plus intensément la justice et la police, en intensifant les actions concernant les toxicomanes. Les cars de CRS ça marche sur la soirée, mais ça ne suffit pas sur le long terme. Il faut aussi croiser les actions et les interventions", a détaillé l'élu écologiste.
C'est pourquoi de nombreuses autres actions vont être mises en place comme la création d'une maison des services publics pour offrir des services de médiations notamment auprès des jeunes populations, l'installation d'urinoirs et l'expérimentation de nouvelles voies piétonnes, en particulier sur le nord de la rue de Marseille.
Une maison du projet à l'ancien poste de police du 7ème arrondissement va aussi être temporairement créée pour présenter les différentes composantes du plan d'action mais aussi pour recueillir la parole des habitants en proposant plusieurs rencontres avec les élus.
Pour Nathalie Balmat, la présidente de l'association la Guillotière en colère, la réunion publique "a le mérite d'exister (…) mais je reste sur ma faim. Il faut vraiment des actions hyper fortes, hyper rapides et là je trouve qu'on est dans le ventre mou, on annonce des réunions, des concertations, d'autre réunions… c'est pas clair", a-t-elle notamment réagit.
