"Je n'ai jamais vu une telle détresse"
Le premier prototype a été réalisé le 13 mars. Deux couches, puis trois. C'est un masque en tissu, lavable et réutilisable qui n'a pas vocation à remplacer les FFP2, normalisés. "Un masque même imparfait sera toujours mieux que pas de masque", leur avait répondu le Professeur Jean-Yves Blay du Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, à Lyon.
Depuis, des centaines de commandes sont traitées chaque jour. L'entreprise ligérienne vise une production de 100.000 masques quotidiennement pour faire face à la demande, qui vient également du secteur agroalimentaire. "Je n'ai jamais vu une telle détresse", ajoute Fabienne, qui pense également "à toutes les personnes qui travaillent dans les supermarchés et qui doivent être protégées."
Les 80 métiers à tisser qui avaient été mis à l'arrêt progressivement, ont donc repris du service. "Nous tenons à féliciter du fond du coeur nos équipes qui, une fois de plus, font preuve d'une adaptabilité, d'une énergie et de valeurs humaines exceptionnelles. Ils ont transformé du jour au lendemain la production d'une usine. Ils viennent travailler et produire volontairement, ils le font clairement pour être utile et contribuer à l'effort de lutte contre l'épidémie", peut-on lire sur le site de l'entreprise.
►Santé
Confinement : les réponses à vos questions
Peut-on remplir l'attestation sur son téléphone...